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Alain.R.Truong
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16 juin 2018

Sotheby's to offer Paintings and Bronzes from European Masters

PARIS - Sotheby’s annonce sa prochaine vente de Tableaux, Sculptures et Dessins Anciens et du XIXe siècle qui se tiendra à Paris le 21 juin 2018. Réunissant trois départements, elle offre un riche panorama de l’histoire de l’art occidental, du Moyen-Age à la fin du XIXe siècle.

Tableaux et Dessins Anciens : l’histoire de l’art au féminin

Le département des tableaux anciens reste fidèle cette année à son ambition de défendre les femmes artistes, avec un superbe portrait par Adélaïde Labille-Guiard et deux scènes charmantes de la vie bourgeoise par Marguerite Gérard, artiste pour laquelle le département avait obtenu le record mondial l’an passé. 

Adélaïde Labille-Guiard, au même titre que sa consœur et contemporaine Elisabeth Vigée Le Brun, fait partie de ces rares femmes peintres qui ont réussi à se faire un nom au XVIIIe siècle. Son parcours témoigne de la difficulté pour une femme d’exercer le métier de peintre. Malgré les calomnies et à force de pugnacité, elle réussit à entrer à l’Académie des Beaux-Arts et défendit, malheureusement sans succès, l’ouverture de l’Institution à toutes les femmes, sans limitation de nombre. 

Ce portrait est d’autre part celui d’une deuxième personnalité féminine particulièrement intéressante. La Duchesse d’Aiguillon était en effet l’une des femmes les plus en vue à son époque, membre de l’aristocratie parisienne et véritable icône de beauté. Le Portrait de la Duchesse d’Aiguillon (Estimation: 200.000 – 300.000 €), rappelle, par son expression espiègle et néanmoins retenue, celui d’une autre célèbre figure, la Joconde de Léonard de Vinci.

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Lot 67. Appartenant à une collection aristocratique. Adélaïde Labille-Guiard (Paris 1749 - 1803), Portrait de la Duchesse d’Aiguillon. Signé en bas à gauche Labille dite Guiard. Huile sur sa toile d'origine, 73 x 60 cm ; 28 3/4 by 23 5/8 in. Estimation: 200.000 – 300.000 €. Courtesy Sotheby's. 

Quant à Marguerite Gérard, elle sera représentée par deux œuvres, l’Atelier du Peintre (Estimation: 50.000 – 80.000 €) et La Lecture de la Gazette (Estimation: 50.000 – 80.000 €). Ces deux tableaux n’avaient pas fait surface depuis plusieurs décennies. Tous deux sont de merveilleux exemples du type de peinture qui la rendit célèbre. Ce genre de scènes plaisait alors à ses contemporains par l’intimité qu’elles dégageaient et la légèreté de leur composition. 

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Lot 48. Marguerite Gérard (Grasse 1761 - 1837 Paris), L’Atelier du PeintreSigné en bas à gauche Mte gerard. Huile sur toile, 66 x 54 cm ; 26 by 21 3/4 in. Estimation: 50.000 – 80.000 €. Courtesy Sotheby's. 

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 Lot 50. Marguerite Gérard (Grasse 1761 - 1837 Paris), La Lecture de la GazetteHuile sur toile, 59 x 49 cm ; 23 1/4 by 19 1/4 inEstimation: 50.000 – 80.000 €. Courtesy Sotheby's.  

Dans L’atelier du peintre, plusieurs personnages vaquent à leurs occupations autour d’un peintre exécutant le portrait d’une jeune et belle femme. On passe en extérieur pour la seconde scène de genre. Dans un jardin luxuriant, deux jeunes demoiselles sont occupées à 3 lire une gazette. Ce tableau reprend un thème maintes fois exploré par Marguerite Gérard. L’artiste aimait en effet représenter des familles dans leur intimité. Cette toile en est un bel exemple: Marguerite Gérard nous dépeint ici l’intimité d’une famille de la bourgeoisie au début du XIXe siècle dans un cadre empreint de simplicité. 

Dans La Promenade Solitaire, d’Hubert Robert (Estimation: 40.000 – 60.000 €), on peut admirer une jeune femme dans une scène de recueillement. Dans la solitude et le calme presque enchanteurs qui règnent dans les bois, elle semble s’abandonner à la rêverie à mesure qu’elle s’avance vers un tombeau. Ce tableau inédit s’inscrit non seulement dans l’histoire de l’art, mais aussi dans celle de la philosophie. 

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Lot 49. Hubert Robert (Paris 1733 - 1808), La Promenade Solitaire. Porte une signature et une date en bas à droite H. ROBERT 1777. Huile sur toile, 57,7 x 44,6 cm ; 22 3/4 by 17 1/2 in. Estimation: 40.000 – 60.000 €Courtesy Sotheby's. 

L’association du nom d’Hubert Robert à celui de Jean-Jacques Rousseau pour ce tableau pourrait surprendre, si l’on avait oublié leurs liens. L’artiste a en effet dessiné le tombeau de Rousseau en 1778, puis l’a peint en 1794, avant la translation de ses cendres au Panthéon. C’est pourtant dans le contexte de collaborations à des projets d’embellissements de jardins, initiées vers 1777, à Ermenonville notamment, que Robert peint cette promenade. Cette année-là, il expose à Ermenonville, au moment même où non loin de là, Rousseau rédige, chez le marquis de Girardin, ses Rêveries du Promeneur Solitaire. On y reconnait l’attrait du philosophe pour la contemplation méditative de la nature, et aussi l’influence des paysagistes anglais, comme Thomas Gainsborough, pour qui le paysage était pensé comme un état d’âme. 

Enfin, dans un tout autre style, citons un étonnant Coffret français en noyer du XVIIe siècle (Estimation : 8.000 – 12.000 €) qui aurait appartenu à Nicolas Poussin. Ce charmant objet monté d’un joli travail de fer battu porte en effet une inscription étonnante : « Poussin Nicolas / Andelys 1622 », Les Andelys étant le lieu de naissance de l’artiste.  

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Lot 36. Coffret français en noyer du XVIIe siècle portant une inscription « Poussin Nicolas / Andelys 1622 »; 19,3 x 22,2 x 19,3 cm ; 7 1/2 by 8 3/4 by 8 1/8 in. Estimation : 8.000 – 12.000 €Courtesy Sotheby's. 

Ouvert, l’objet se présente comme une sorte de boîte à couleurs dans laquelle un peintre peut aisément ranger tout son matériel. Des discrets détails viennent confirmer l’usage de cette boîte. En outre, certains tiroirs sont tapissés d’un papier en usage à cette époque. Il s’agirait donc d’un témoignage émouvant, celui d’un objet ayant probablement appartenu à l’un des principaux artistes du XVIIe siècle français, figure éminente du Classicisme. 

Tableaux et Dessins du XIXe siècle : prémices de l’art moderne 

Outre la superbe collection Jean-Louis Burtin, qui rassemble un groupe d’une trentaine de tableaux d’artistes lorrains de la fin du XIXe siècle au début du XXe siècle, dont un ensemble unique de seize tableaux et deux dessins du peintre naturaliste Emile Friant (voir le communiqué séparé), la sélection du département Tableaux et Dessins du XIXe siècle comprend plusieurs autre pièces majeures 

Un tableau de de Pierre Puvis de Chavannes, Esquisse pour l’été ou la baignade (Estimation: 180.000 — 250.000 €) en est un excellent exemple. Peint vers 1863–1864, il n’a jamais quitté la famille de Camille Jordan, neveu de l’artiste. Ce tableau est une étude pour la partie droite de la première grande peinture murale peinte par Puvis de Chavannes, Ave Picardia Nutrix, placée dans le grand escalier du Musée des Beaux-Arts d’Amiens 

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Appartenant aux descendants de l'artiste. Lot 177. Pierre Puvis de Chavannes (Lyon 1824 - 1898 Paris), Esquisse pour l’été ou la baignade. Porte au dos le cachet de cire rouge de l'atelier. Huile sur toile, 51,4 x 66 cm ; 20 1/4 by 26 in. Estimation: 180.000 — 250.000 €Courtesy Sotheby's. 

Il y peint une Arcadie rêvée, innocente et primitive. La composition est simple et épurée, peinte en aplats au moyen d’une palette de couleurs sobres. On y retrouve le style de l’artiste, qui n’appartient qu’à lui, unissant classicisme, stylisation, atemporalité, spiritualité, et qui mènera à l’art moderne. Cette œuvre annonce aussi son œuvre de décorateur, qui sera immense et lui assurera une renommée internationale, au point que l’architecte de la Public Library de Boston le choisira en 1891 pour exécuter le décor de la bibliothèque.

Une autre esquisse, par Giovanni Boldini, Lavandière et Jeune Femme Brune près de la Seine, Paris (Estimation: 100.000 – 150.000 €) allie virtuosité, spontanéité et dynamisme. Exécutée vers 1878, elle réunit deux sujets très appréciés de Giovanni Boldini à cette époque : la lavandière et l’élégante. Ce tableau est un parfait exemple de ce moment charnière dans la carrière du 5 peintre fétiche de la Belle Epoque. Il paraît en vente pour la première fois depuis l'exposition de 1936 à la galerie Charpentier, Paris. 

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Lot 188. Giovanni Boldini (Ferrare 1842 - 1931 Paris, Ecole italienne), Lavandière et Jeune Femme Brune près de la Seine, ParisHuile sur toile, 61,5 x 50 cm ; 24 1/4 by 18 3/4 in. Estimation: 100.000 – 150.000 €Courtesy Sotheby's.

Le département proposera d’autre part une œuvre d’une grande vivacité, La Vente Aux Enchères, de Jules Boilly, fils de Louis-Léopold Boilly (Estimation: 70.000 – 100.000 €). Ce superbe tableau au sujet rare est probablement le chef-d'œuvre de l’artiste. Il dépeint l'ambiance caractéristique d'une grande vente où le feu des enchères se déroule dans l'animation et le tumulte. Jules Boilly était amateur d'art et collectionneur et il a visiblement pris un grand plaisir à recréer l'ambiance d'une grande vente sous l'Ancien Régime. 

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Lot 105. Julien-Léopold Boilly (Paris 1796 - 1874 Paris), La Vente Aux Enchères. Signé en bas à gauche Jul Boilly. Huile sur toile, 50 x 62 cm ; 19 3/4 by 24 3/8 in. Estimation: 70.000 – 100.000 €Courtesy Sotheby's. 

Enfin, à noter une belle Bohémienne debout à la mandoline (Estimation: 60.000 – 80.000 €) par Jean-Baptiste Camille Corot, au moment où s’achève l’exposition Corot – Le Peintre et ses Modèles, au musée Marmottan-Monet à Paris. 

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Lot 125. Jean-Baptiste Camille Corot (Paris 1796 - 1875 Ville d'Avray), Bohémienne debout à la mandoline. Porte au dos sur le châssis une inscription de la main de M. Legay, réentoileur, Je certifie que le châssis d'origine de ce tableau portait le cachet : Vente Corot J. Legay. Huile sur toile, 65 x 53 cm ; 25 5/8 by 20 7/8 in. Estimation: 60.000 – 80.000 €Courtesy Sotheby's.  

Sculpture : du Gothique au XIXe siècle 

Pour la quatrième année consécutive, le département Sculpture et Objets d’art Européens se joint aux Tableaux Anciens & XIXe siècle, offrant une vision transversale de l’évolution des styles. 

L’incontestable lot phare de la sélection de sculptures est un magistral bronze de Jean-Baptiste Giraud représentant Mercure (Estimation: 100.000 – 150.000 €). 

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Lot 92. Jean-Baptiste Giraud (1752-1830), Mercureinscription gravée sur le tronc d’arbre ŒUVRE DE J.B.GIRAUD NE EN 1752 A AIX EN PROVENCE, grande figure en bronze à belle patine brun mordoré. H. 85 cm; 33 ½ in. Estimation: 100.000 – 150.000 €. Courtesy Sotheby's.    

C’est le seul témoignage connu à ce jour du Mercure en marbre que Jean-Baptiste Giraud, connaisseur éclairé de l’Antiquité, fervent admirateur de la statuaire grecque et fondateur d’un musée de moulages antiques sur la place Vendôme, avait exposé au Salon de 1789. La perfection de son anatomie et la grâce de son attitude forment une réinterprétation savamment adaptée de l’antique Mercure Farnèse. Sa qualité exceptionnelle rend parfaitement compte du modelage subtil de la cire par Giraud, notamment dans le rendu des drapés 

Toujours en bronze, mais datant de la Renaissance, une charmante statuette de Barthélemy Prieur est un des rares exemplaires de ce modèle représentant une Mère s’agenouillant avec son enfant (Estimation : 50.000 – 70.000 €). On connait notamment deux exemplaires similaires : un conservé à la Wallace Collection, à Londres et un autre au Louvre. Cette émouvante composition séduit non seulement par la qualité de sa fonte, la précision des détails et du modelé et sa belle patine, mais aussi par le réalisme du sujet intimiste décrivant la relation affectueuse entre une mère et son enfant. 

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 Lot 10. Barthélemy Prieur (1536 - 1611), Mère s’agenouillant avec son enfant, bronze à patine brun clair; sur un socle en bois noirci postérieur. H. 14 cm; 5 1/2 in. Estimation : 50.000 – 70.000 €. Courtesy Sotheby's. 

Des objets de cabinet de curiosité agrémenteront ce bel ensemble, parmi les lots phares une plaque de reliure en émail champlevé de Limoges, vers 1200-1230 (Estimation : 20.000 – 30.000 €) qui séduit par sa polychromie, ainsi qu’un petit coffret en ambre, attribué à Georg Schreiber, vers 1620-1630. D’un raffinement ultime, il proviendrait de l’ancienne collection du duc d’Aumale (Estimation : 15.000 –20.000 €). 

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 Lot 8. Limoges, vers 1210-30, Plat de reliure en émail champlevé représentant la Crucifixion; 26 x 14,5 cm; 10 by 5 2/3 in. Estimation : 20.000 – 30.000 €. Courtesy Sotheby's. 

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Ancienne collection du duc d'Aumale; puis de la collection du duc de Nemours, château d'Eu. Lot 27. Attribué à Georg Schreiber (actif 1614-1643), Königsberg, vers 1620-30, Coffret., ambre rouge et jaune, 10,5 x 12 x 7 cm; 4 by 4 2/3 by 2 3/4 in. Estimation : 15.000 –20.000 €Courtesy Sotheby's.   

Notons également une belle sélection d’ivoires des XVIIe et XVIIIe siècles, dont un Buste d’un gentilhomme vêtu à l’antique, travail franco-flamand, vers 1680, d’une précision admirable (Estimation : 10.000- 15.000 €).

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Lot 33. Travail franco-flamand, vers 1680, Buste d’un gentilhomme vêtu à l’antique, ivoire; sur un socle en bois noirci, 12 x 10,5 x 6 cm; 4 3/4 by 4 1/4 by 2 1/3 inEstimation : 10.000- 15.000 €. Courtesy Sotheby's.

Enfin, un plâtre original polychrome de Théodora, œuvre symboliste et onirique par excellence réalisée en 1891 par Jean Rivière (Estimation : 10 000 - 15 000 €), viendra clôturer la session. Ce modèle avait été offert au peintre Joseph-Bernard Artigues, ami de Jean Rivière et une des figures du post-impressionnisme toulousain. Théodora est restée jusqu’à aujourd’hui dans sa famille et fut exposée au musée Lavaur, près de Toulouse, en 2017. Deux aquarelles symbolistes viendront l’accompagner, Beatrix d’Elisabeth Sonrel (Estimation : 25.000 – 35.000 €) et Jeune femme au hennin lisant de Edgar Maxence (Estimation 20.000 – 30.000 €).

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 Lot 182. Jean Rivière (1853 - 1922 ), Theodora, vers 1891, plâtre original polychromé. H. 81 cm, 32 in. Estimation : 10 000 - 15 000 €. Courtesy Sotheby's.

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Lot 179. Elisabeth Sonrel (Tours 1874 - 1953 Sceaux), Beatrix. Signé en bas à droite Elisabeth Sonrel ; Porte au dos la trace d'une ancienne étiquette d'exposition à Grenoble. Aquarelle avec rehauts d'or et de gouache, 53 x 36,5 cm ; 20 7/8 by 14 3/8 in. Estimation : 25.000 – 35.000 €Courtesy Sotheby's.

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Lot 180. Edgar Maxence (Nantes 1871 - 1954 La Bernerie-en-Retz), Jeune femme au hennin lisant. Signé en bas vers la gauche E. Maxence. Aquarelle et gouache avec rehauts d'or et de pastel, dans son cadre d'origine, 69 x 53 cm ; 21 1/8 by 20 7/8 in. Estimation 20.000 – 30.000 €Courtesy Sotheby's. 

Tableaux, Sculptures et Dessins Anciens et du XIXe siècle. Vente le 21 juin 2018. Exposition les 16, 18, 19 et 20 juin
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