Sur des paires de vases d'Alfred Beurdeley (1847-1919)
Alfred Beurdeley (1847-1919), attribué à. Paire de vases. Vers 1880
Porcelaine et bronzes dorés. H. 100 cm. De forme balustre en porcelaine bleue à monture de bronzes dorés et ciselés desquels s'échappe un important bouquet de fleurs. Estimation : 80 000 / 100 000 €
Alfred Beurdeley. Fils et collaborateur de Louis-Auguste-Alfred, il en suivit le métier et se spécialisa à son tour dans la copie de Meubles du XVIIIème siècle, dont il n'exécutait que quatre ou cinq exemplaires de très haute qualité ; ses bronzes ornementaux étaient d'un grand prix. Les meubles exécutés selon ses propres modèles sont très rares, ils étaient d'ailleurs inspirés de l'Antiquité. L'activité de son entreprise s'exerça jusqu'en 1895, année où il la liquida en Même temps qu'une importante collection personnelle d'objets d'art. Il est assez difficile de distinguer son oeuvre de celle de son père ; d'autant plus que tous deux utilisèrent la même estampille : A Beurdeley / A Paris.
Vente du Jeudi 6 août 2009. Mobilier - Objets d'art 1800 à 1950 - Le Corbusier. Kohn - Cannes. M. Guy Kalfon. Pour tous renseignements, veuillez contacter la maison de ventes au +33 (0) 1 44 18 73 00
Une autre paire de vases d'Alfred Beurdeley est en vente également :
Alfred Beurdeley (1847-1919), Paire de vases en porcelaine bleu turquoise montés en bronze doré .
Bronzes portant la marque «BY». Hauteur : 81,28 cm, Diamètre : 25 cm
Cette paire de vases figurait dans la collection personnelle d’Alfred Beurdeley (1847-1919). En effet, ces vases étaient présentés sur la cheminée du grand salon de son hôtel particulier de la rue de Clichy à Paris.
Ces vases, en porcelaine de chine, présentent une forme en balustre et leur col est souligné d’une frise de lambrequins en bronze doré. Les panses sont flanquées d’anses formées par deux figures féminines à coiffures égyptiennes, vêtues de drapés desquels naissent des rinceaux de feuillages et de fleurs qui se développent et se rejoignent de part et d’autre, créant un décor d’arabesques.
De chaque côté, par un nœud de ruban, les figures féminines retiennent une guirlande de fleurs et fruits qui descend le long du fût.
Le piétement repose sur un socle de base carrée et se compose de quatre pattes d’aigle encerclant un pied toupie torsadé ; sur la base de la panse la monture se compose d’un décor de feuilles et de bouquets d’épis.
Cette monture en bronze doré a été réalisée par Alfred Beurdeley d’après un modèle créé dans les années 1780. En effet, un ensemble de trois vases montés, conservés au Musée du Louvre et traditionnellement attribués à Gouthière, présente le même décor de lambrequins, d’égyptiennes et de rinceaux ; ils furent acquis par Mesdames, filles de Louis XV, auprès des frères Darnault, célèbres marchands merciers, pour leur château de Bellevue.
En revanche, la base des vases du Musée du Louvre étant très différente on peut penser que le piétement à griffes d’aigle est une composition de Beurdeley.
En 1897, lors de la 1ère vente des modèles qui suivit la fermeture de la maison Beurdeley, le modèle de cette monture est cité dans le catalogue. Ce modèle qui était nécessaire à la fabrication des vases et conservé par l’atelier porte le n° 229, il est ainsi décrit : « Vase Louis XVI, anse femme frileuse, quatre pieds griffes d’aigle. Par Gouthière ».
Cette paire de vases figurait dans la collection personnelle d’Alfred Beurdeley (1847-1919). En effet, ces vases étaient présentés sur la cheminée du grand salon de son hôtel particulier de la rue de Clichy à Paris.
Une paire de vases du Louvre, avec un inventaire de la marque attribuée aux Tuileries Gouthiere identiques cou montures et égyptienne terme poignées (D. Alcouffe et al., Bronze doré, au Louvre, Dijon, 2004, n ° 115, pp. 228-9).
Provenance : succession Beurdeley; Paris, 16 May 1979, lot 56
Sotheby's London, 6 November 1986, lot 538
Biographie de l'artiste : La famille Beurdeley constitue l’une des plus importantes dynasties de fabricants de meubles au XIXème siècle. Ils portèrent leur art à un niveau d’habileté rarement égalé. Ils exercèrent sur trois générations de 1818 à 1895.
Les Beurdeley sont particulièrement renommés pour la qualité de leurs montures de bronze doré et le choix des matériaux précieux pour l’ornement de leurs meubles et de leurs objets d’art.
L’emploi systématique de la dorure au mercure et la qualité de ciselure leur permet de perpétuer la tradition d’excellence du XVIIIème siècle.
Le fondateur de la dynastie, Jean Beurdeley (1772-1853), s’établit à Paris en 1804. Il y crée une modeste compagnie et bâtit lentement sa réputation. Situé au 355, rue Saint Honoré en 1818 et au 364, rue Saint Honoré de 1820 à 1839.
En 1839, il occupe le prestigieux Pavillon de Hanovre au coin de la rue Louis le Grand et du Boulevard des Italiens, ce qui témoigne de sa réussite.
Son fils, Louis Auguste Alfred Beurdeley (1808-1882), connaîtra la célébrité et les honneurs. Il poursuit l’œuvre de son père au Pavillon de Hanovre où il crée des meubles en s’inspirant principalement du style Louis XVI.
Il est l’un des plus talentueux créateurs de la deuxième moitié du XIXème siècle, excellant aussi bien dans le travail du bronze que dans l’ébénisterie.
Sous le Second Empire, il devient l’un des principaux fournisseurs du Garde-meuble Impérial, il reçoit des commandes de Napoléon III et de l'impératrice Eugénie, notamment à l’occasion de leur mariage, et fournit les maisons royales d’Europe.
Il participe aux Expositions Universelles à Paris en 1855 et 1867 où il reçoit de nombreuses distinctions.
Les créations de Louis Beurdeley portent généralement l’estampille « BY ».
Alfred Emmanuel Louis Beurdeley (1847-1919), travaille avec son père, puis lui succède en 1875. Toujours installé au Pavillon de Hanovre, il ouvre des ateliers aux 20 et 24, rue Dautancourt.
L’activité se poursuit dans le même esprit jusqu’en 1895.
Alfred, comme ses confrères Dasson, Grohé ou Fourdinois, participe à la prestigieuse Exposition Universelle de 1878 où il reçoit la Médaille d’Or.
Ce succès lui permet l’ouverture d’une galerie à New York. Sa participation à l’Exposition Universelle de 1883 à Amsterdam lui assura plus de réussite encore. Il fut nommé « Chevalier de la Légion d’Honneur ».
La maison Beurdeley cessa ses activités en 1895 et le stock fut dispersé lors de nombreuses ventes aux enchères.
Prix sur demande. Galerie Michel-Guy Chadelaud - E-mail : artgallery@chadelaud.com - http://www.chadelaud.com
Il est à noter que cette paire fut vendue le 24 octobre 2006 chez Christie's New York pour $57,600.
Une autre paire de vases turquoises par Beurdeley, également d'après Jean Dulac, a été vendue chez Christie's London, 13 June 2002 :
A pair of French ormolu-mounted Sèvres-style turquoise-ground porcelain 'vases Dulac', 19th Century, after the model by Jean Dulac. courtesy Christie's
Each with domed lid with berried finial, the spreading ovoid body with laurel-leaf-cast rim and lion's mask handles issuing drapery swags, on acanthus-cast socle and square plinth edged with Greek-key ornament, one mount stamped 'BY'. 20 1/2 ins. (41 cm.) high; 11 ins. (28 cm.) wide (2) Estimate £20,000 - £40,000. Sold £26,290
Notes: These impressive vases, with lion's mask handles joined by drapery swags on a base cast with Roman acanthus, are based on the celebrated model developed by the marchand Jean Dulac in the 1770's. Usually incorporating the amusing device of pop-up candlearms, the 'vases Dulac' were popular among the sophisticated collectors of the day, with examples acquired by Mme du Barry, Horace Walpole and Prince Baryatinski for Grand Duke Paul's apartments at Pavlovsk.
The stamp 'BY' is almost certainly that of the famous firm of 19th century bronziers, Beurdeley of Paris. Established by Louis-Auguste-Alfred Beurdeley (d. 1882) and continued by his son Alfred-Emmanuel-Louis (d. 1919), the firm of Beurdeley specialized in highly wrought objects in ormolu, mainly in the Louis XVI style. The quality of their work was so good that in 1886 Alfred Champeaux remarked that some of their pieces 'ont été vendu comme des pièces anciennes' (see P. Verlet, Les Bronzes Dorées du XVIIIième Siècle, Paris, 1987, pp. 337-9).