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Alain.R.Truong
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Alain.R.Truong
23 mai 2015

Artcurial announces Furniture and Decorative Objects Sale on 9 June in Paris

Miroir, travail probablement allemand ou hollandais du début du XVIIIe siècle

Détail. Miroir, travail probablement allemand ou hollandais du début du XVIIIe siècle / A giltwood mirror, probably German or Dutch, early 18th century.  Estimation : 40 000 € / 60 000 € © Artcurial.  

PARIS.- In its Furniture and Decorative Objects sale, Artcurial will offer some 83 lots of furniture, sculpture and objects showcasing European decorative arts. Bringing together a variety of highly decorative items, collectors will be able to discover unique pieces full of history from different periods. 

Of note in the sale will be two majestic Rococo chandeliers, in carved giltwood, made around 1750 (300 000 – 500 000 € / 350 000 – 570 000 $). These are remarkable for their lavish composition in rock crystal, a rare and highly sought after material, with a transparence that reflects and intensifies the light form the candles. This pair of Italian chandeliers is more Baroque in style than Parisian examples of the same period and are distinctive for the large number of sconces that increase in numbers in descending rows. On a palatial scale, the pair of chandeliers offered in the sale is similar to certain examples hanging in the Gallery des Salons of the Royal Palace of Genoa. 

Pair of chandeliers, Genoese, Rococo period, carved giltwood, circa 1750

Paire de lustres, Travail gênois d'époque rococo, vers 1750 / Pair of chandeliers, Genoese, Rococo period, carved giltwood, circa 1750Estimation : 300 000 € - 500 000 € (350 000 – 570 000 $) © Artcurial. 

En bois sculpté et doré, verre taillé et cristal de roche, le fût central de forme balustre d'où s'échappent vingt-quatre bras de lumière, les binets en forme de vase entouré d'une corolle feuillagée, les pendeloques à décor de poignards, fleurs, pyramides, guirlandes de perles, gouttes et boules  H. : 200 cm (78 ¾ in.) - D. : 220 cm (86 ½ in.) 

Provenance : Collection particulière, Paris. 
Köller Zürich, le 8 décembre 2011, lot 1235. 

Another highlight is the rare carved giltwood mirror from the early 18th century (estimate : 40 000 – 60 000 € / 45 000 – 68 000 $). The example on offer is similar to Dutch mirrors from the first part of the 18th century, in the shape of its frame and the presence of an overhanging palm leaf at the top. However the rather exuberant sculptural style suggests it may have a German origin. It thus reflects the strong influence exerted by the different stylistic trends in Europe at that time and makes this piece one of the rarest and most precious models. Just two other examples of this quality have appeared at auction before. 

Miroir, travail probablement allemand ou hollandais du début du XVIIIe siècle

Miroir, Travail probablement allemand ou hollandais du début du XVIIIe siècle / A giltwood mirror, probably German or Dutch, early 18th century.  Estimation : 40 000 € - 60 000 € (45 000 – 68 000 $).  © Artcurial. 

En bois sculpté et doré, le fronton à fond de croisillons surmonté d'une palmette et flanqué de perroquets, les côtés à motifs de tête de grotesques et chutes de feuillage fleuri - H. : 230 cm (90 ½ in.) - l. : 107,5 cm (42 ¼ in.) 

Les miroirs hollandais et allemands de la première partie du XVIIIème siècle témoignent de la force de l'influence qu'exercent les différents courants stylistiques européens de cette époque. Leurs cadres comportent de nombreuses similitudes avec les miroirs français contemporains, et reprennent plus particulièrement des éléments du répertoire ornemental de Daniel Marot (1663-1752) comme le dais en lambrequin de plumes, les perroquets, et les masques de satyre. On les retrouve dans deux dessins de l'ornemaniste, reproduits dans l'ouvrage de Ernst Warmuth " Das Ornamentenwerk des Daniel Marot ", Berlin, 1892, pp. 201 et 209. 

Notre pièce s'apparente aux miroirs hollandais du premier quart du XVIIIème siècle, tant par la forme de son cadre, légèrement voûtée au sommet, que par la présence d'une palmette surplombant son fronton. 
Néanmoins, l'exubérance de la sculpture suggère une origine davantage germanique. Cette hypothèse semble confirmée par la richesse de la sculpture déchiquetée en partie basse du miroir, là où les miroirs hollandais présentent une surface traditionnellement unie. (Pour des exemplaires comparables cfr. G.Child, "Les Miroirs, 1650-1900", Flamarrion, p. 224 fig. 464-465.) 

Notre miroir fait partie des modèles les plus rares et les plus précieux. Citons à titre d'exemples : 
-Christie's Amsterdam, le 13 mai 2003, lot 39. 
-Christie's Amsterdam, le 28 septembre 2000, lot 252. 

Cependant, contrairement au notre, leurs frontons comportent un décor beaucoup plus simple. Ici, une riche ornementation en bois sculpté et doré prend possession du fronton. La richesse des ornements mêlant perroquets, masques de satyre, et agrafes déchiquetées, d'une fantaisie rare, rend notre miroir d'autant plus exceptionnel dans la production hollandaise du XVIIIème siècle.

The items of cabinet work also include some rare pieces, including a suite of salon furniture in mahogany from the Directoire period, bearing the stamp of Georges Jacob (estimation : 70 000 – 100 000 € / 80 000 – 114 000 $). This furniture dates from the pivotal period of 1790 – 1795, a time when Georges Jacob was developing an « Etruscan » style. This highly modern ensemble would have been made to order for a particular venue. A rare neoclassical era commode from the late 18th century, attributed to Giuseppe Maggiolini, will also come under the hammer (estimate : 8 000 – 12 000 € / 9 000 – 14 000 $). This piece with fruitwood inlay is decorated ancient profiles. 

Mobilier de salon d'époque Directoire, Estampille de Georges Jacob1

Mobilier de salon d'époque Directoire, Estampille de Georges Jacob2

Mobilier de salon d'époque Directoire, Estampille de Georges Jacob3

Mobilier de salon d'époque Directoire, Estampille de Georges Jacob5

Mobilier de salon d'époque Directoire, Estampille de Georges Jacob4

 Mobilier de salon d'époque Directoire, Estampille de Georges Jacob / A Directoire mahogany and ebony-inlaid salon suite, comprising six fauteuils, two marquises and a sofa, stamped by Georges JacobEstimation : 70 000 – 100 000 €  (80 000 – 114 000 $).  © Artcurial. 

En acajou, placage d’acajou et incrustations d’ébène, comprenant un canapé, six fauteuils et une paire de marquises, le dossier ajouré orné au centre d’un panneau losangé à décor de dauphin, aigle, cerf et cygne, pour les fauteuils et de griffons ailés pour le canapé et la paire de marquises, ces derniers agrémentés de rosaces stylisées ajourées, orné en partie basse d’une palmette stylisée, les supports d’accotoir en colonnette à décor de feuilles d’eau, reposant sur des pieds fuselés surmontés d’une bague godronnée à l’avant et en sabre à l’arrière, garniture de crin de cheval gris orné au centre d’un losange jaune, quatre fauteuils et la paire de marquises estampillés sous la ceinture à l’arrière G.IACOB (9) 
Dimensions des fauteuils : H. : 92 cm (36 ¼ in.)  - l. : 58 cm (22 ¾ in.) 
Dimensions de la paire de marquises : H. : 93 cm (36 ½ in.) - l. : 92 cm (36 ¼ in.) 
Dimensions du canapé : H. : 92 cm (36 ¼ in.)  - l. : 184 cm (72 ½ in.) 

Georges Jacob, reçu maître en 1765 

Provenance : Vente à Versailles, le 1 juin 1969, lot 141. 

Bibliographie : D. Ledoux-Lebard, Le Mobilier Français du XIXème siècle, les Éditions de l’Amateur, p. 290 (une marquise et le canapé illustrés).

Notes: Ce mobilier s'inscrit dans la période charnière de 1790-1795, époque à laquelle Georges Jacob développe le goût " étrusque ". Ici les pieds fuselés à renflement godronné se combinent avec un dossier à la forme et au motif antiquisant, leur donnant une certaine solennité. D'une grande modernité, cet ensemble a dû être exécuté pour un commanditaire et un lieu précis. À cette époque, après Dugourc, Hubert Robert et Belanger, ce sont Percier et Fontaine, de retour d'Italie, qui dominent la scène et créent le décor intérieur des hôtels particuliers des personnages les plus fortunés. En 1798-1799, ils seront présentés au Général Bonaparte. Avec eux le style étrusque évolue vers un style plus purement archéologique. 

Une commode se trouvant en 1807 dans la chambre à coucher de l'appartement d'atours de l'Impératrice au rez-de-chaussée du Palais des Tuileries, jouant de contraste entre le bois noirci et le citronnier est ornée d'incrustations à motif d'animaux (JP Samoyault, Mobilier Français Consulat et Empire, Paris, 2009, p.84). 

Commode d'époque néoclassique, Travail lombard de la fin du XVIIIe siècle, Attribuée à Giuseppe Maggiolini (1738-1814)1

Commode d'époque néoclassique, Travail lombard de la fin du XVIIIe siècle, Attribuée à Giuseppe Maggiolini (1738-1814)2

Commode d'époque néoclassique, Travail lombard de la fin du XVIIIe siècle, Attribuée à Giuseppe Maggiolini (1738-1814)3

Commode d'époque néoclassique, Travail lombard de la fin du XVIIIe siècle, Attribuée à Giuseppe Maggiolini (1738-1814)4

Commode d'époque néoclassique, Travail lombard de la fin du XVIIIe siècle, Attribuée à Giuseppe Maggiolini (1738-1814) / A Neoclassical rosewood and fruitwood commode, Lombardy, late 18th century, attributed to Giuseppe Maggiolini (1738-1814).  Estimation : 8 000 – 12 000 € (9 000 – 14 000 $).  © Artcurial. 

En placage de palissandre et marqueterie de bois fruitiers, dessus de placage d'albâtre, la façade ouvrant par trois tiroirs, ornée en ceinture de profils à l'antique et rosaces inscrits dans des couronnes de laurier surmontés d'aigles, le corps à motif de rinceaux feuillagés de part et d'autre d'un médaillon en façade agrémenté d'un blason et de vases sur les côtés, reposant sur des pieds en gaine, ancienne étiquette au dos représentant un enfant retenant un compas et portant l'inscription « Maggiolini [...] Milano" 
H. : 95,5 cm (37 ½ in.) - l. : 117 cm (46 in.) - P. : 58,5 cm (23 in.) 

Notes: Cette commode suit l'influence de Giuseppe Maggiolini (1738-1814), ébéniste le plus réputé de la période néoclassique en Italie. Devenu "intarsiatore ufficiale" des altesses archiducales de Lombardie sous domination habsbourgeoise, sa renommée s'étend dans l'Europe entière. Le Roi de Pologne Stanislas-August Poniatowski, Marie Caroline de Naples ainsi que les cours de Vienne, Modène et Parme font appel à lui. Si ses œuvres de jeunesse sont influencées par le style rocaille allemand, sa pleine affirmation artistique coïncidera avec le développement de la nouvelle mode néoclassique. Les commodes néoclassiques signées par Maggiolini sont très rares. Beaucoup s'en inspirèrent et sa manière fut largement adoptée en Italie du Nord et centrale dans le dernier tiers du XVIIIème et au début du XIXème siècle. 

L'étiquette qui se trouve au dos de notre commode correspond à celle utilisée par son atelier de Parabiago ; très effacée, elle doit être lue de la façon suivante : "Giuseppe Maggiolini intarsiatore delle LLAARR in Parabiago presso Milano". On retrouve cette même étiquette, entre autres, sur une paire de tables à jeux vendue chez Bonham's Londres, le 24 septembre 2014, lot 36, ainsi que sur une paire de commodes vendue chez Christie's Londres, le 23 juin 1999, lot 95. 

Enthusiasts will also come across unique pieces designed for individuals, such as the gilt Chamberlain key made for the Earl of Ramuteau (estimate : 30 000 – 50 000 € / 35 000 – 57 000 $), named Chamberlain by Napoleon 1st in 1809. Attributed to the goldsmith Martin-Guillaume Biennais, this piece has remained in The Earl of Rambuteau’s family through to the present owner.

Clé de chambellan en vermeil d’époque Empire

Clé de chambellan en vermeil d’époque Empire, Attribuée à Martin-Guillaume Biennais pour le Comte de Rambuteau  / An Empire silver-gilt chambellan key, attributed to Martin-Guillaume Biennais for the Earl of RambuteauEstimation : 30 000 – 50 000 € (35 000 – 57 000 $).  © Artcurial. 

L'anneau ovale ciselé de feuilles de chêne et laurier enrubannées, à extrémité de fleurs, le motif central ajouré à l'aigle couronné, tenant dans ses serres les foudres, surmontant un écu rainuré, au chiffre N, la tige légèrement tronconique, ornée en son milieu d'une couronne de feuilles d'eau surmontant une olive à décor d'une abeille, l'extrémité sphérique, au dos, un grand crochet de maintien et à la base de l'olive un petit anneau, monté sur un nœud en galon vert, à deux raies dorées, garni de deux glands, à franges, têtes et cordon en corde à puits dorés ; non poinçonné - H. : 16,4 cm (6 ½ in.) 

Provenance : Claude-Philibert Barthelot, Comte de Rambuteau (1781-1869). 
Puis par descendance jusqu’à l’actuel propriétaire. 

Notes: Claude-Philibert Barthelot, Comte de Rambuteau, (1781-1869), est issu d'une grande famille de la noblesse française implantée en Bourgogne. 

Haut fonctionnaire français de la première moitié du XIXème siècle, il fut conseiller d'État et pair de France, et a joué un rôle important en tant que préfet de la Seine de 1833 à 1848. D'abord administrateur sous le Premier Empire, il fut successivement nommé chambellan de Napoléon Ier en 1809, comte de l'Empire en 1810, préfet du Simplon en 1813, puis de la Loire en 1814. Durant les Cent-Jours, il est de nouveau au service de l'Empereur. Après la bataille de Waterloo, destitué par la seconde Restauration, il se retire en Bourgogne où il reste pendant douze ans. 

En 1827, il se fit élire député de l'opposition libérale et fut réélu en juin 1830. Adversaire de Charles X, il bénéficie de l'instauration de la Monarchie de Juillet ; en 1833, Louis-Philippe le nomme préfet de la Seine, puis l'appelle à la Chambre des pairs (1835). 

Il fut l'initiateur de la grande transformation de Paris achevée par le préfet Haussmann sous le Second Empire ; transformation à laquelle on doit notamment la percée des grandes artères, telle que les Champs-Élysées et l'achèvement de nombreux édifices. La rue Rambuteau prendra son nom dès 1839.

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