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Alain.R.Truong
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15 octobre 2015

Sotheby’s France met en vente un ensemble exceptionnel d’objets archaïques chinois de la collection David David-Weill

A bronze taotie mask fitting, Early Western Zhou Dynasty

A bronze taotie mask fitting, Early Western Zhou Dynasty. Estimate 30.000-50.000 €hoto: Sotheby’s / Art Digital Studio.

PARIS.- Sotheby's est heureuse d’annoncer la vente de la collection David David-Weill de trésors de la Chine ancienne le 16 décembre à Paris. Comprenant une soixantaine d’objets collectés durant la première moitié du XXe siècle, cette collection extraordinaire est un des ensembles d’art archaïque chinois les plus fascinants à être offert sur le marché ces dernières années.

David David-Weill (1871-1952) est issu d’une célèbre famille de banquiers. Sa famille rentre en France en 1884 profitant du voyage pour visiter tous les grands musées européens. Voyage initiatique pour l’adolescent David David-Weill, qui se découvrit une passion dévorante pour l’art. Eclectique, il collectionnera toute sa vie les tableaux anciens, la sculpture, les antiquités aussi bien que le mobilier du XVIIIe siècle…

David David-Weill fait figure de visionnaire dans de nombreux domaines : il commence à s’intéresser à l’art chinois à une époque où cette esthétique nouvelle n’a encore que peu d’adeptes en Occident. Avec son insatiable curiosité et son oeil aiguisé exercé à reconnaître la qualité et la rareté, il forme une des plus importantes collections d’art archaïque chinois en France. Surnommé à juste titre « la providence » des musées français, on ne compte plus le nombre d’oeuvres dont il fit don au Louvre, au musée Guimet ou encore celui des Arts décoratifs ou dont il soutint l’acquisition.

David David-Weill s’intéressait à l’art chinois en général. Sa vaste collection comprenait des céramiques Song, des sculptures bouddhiques aussi bien que des peintures classiques. Ce sont toutefois les jades et bronzes archaïques qui eurent rapidement sa faveur. Il les acquiert à l’époque où les objets issus des premières fouilles archéologiques en Chine commencent à se frayer un chemin vers les collections occidentales les plus prestigieuses, grâce à des marchands influents. 

Entre les deux guerres, un petit cercle fermé de collectionneurs, marchands et universitaires, formèrent en Europe certaines des plus importantes collections privées et institutionnelles d’art chinois hors de Chine.

David David-Weill prêta à plusieurs reprises des pièces lors des premières expositions sur l’art chinois à travers l’Europe. Nombreux sont les jades et bronzes archaïques de sa collection montrés et publiés à Paris dans les années 1930. Sur la scène internationale, son nom figure parmi les plus grands collectionneurs d’art chinois de son temps, tels Adolphe Stoclet, George Eumorfopoulos, Oscar Raphaël ou le roi Gustave Adolphe de Suède. 

Les Trésors de la Chine Ancienne de la Collection David David-Weill offrent un remarquable aperçu de la richesse de l’univers décoratif et culturel de l’art archaïque chinois. Cet exceptionnel ensemble est une occasion unique pour les collectionneurs d’acquérir des pièces rarissimes, de qualité muséale et auréolées d’une provenance historique prestigieuse.

A rare large archaic bronze ritual food vessel

A rare large archaic bronze ritual food vessel. Ding. late Shang Dynasty. Anyang phase, ca. 1200 BC. Estimate: 150.000/250.000 €. Photo: Sotheby’s / Art Digital Studio.

Ce grand récipient rituel en bronze, Liding, ca. 1200 BC, était à l’origine placé dans la tombe d’un haut dignitaire de la dynastie Shang. Rempli d’offrandes, mets délicats et vins précieux, ces bronzes rituels faisaient partie intégrante de l’aménagement d’une sépulture aristocratique et témoignait de l’importance social du défunt. Notre récipient est très important par sa taille imposante, son décor très particulier et le pictogramme unique à l’intérieur.

En comptant celui-ci on connaît désormais trois récipients de la même taille, de la même forme et présentant le même décor, ils faisaient originellement partie du même ensemble. Acquis par David David-Weill en 1935 à E. Gutmann, célèbre collectionneur d’art archaïque chinois basé à Paris, il est probablement issu des tombes d’Anyang au Henan, sur le site de l’ancienne capitale des Shang, Yinxu (Estimation : 150.000/250.000 €).

Rare terminaison biface, début de la dynastie des Zhou occidentaux, XIe-Xe siècle avant J

A very rare and important double side-faced staff finial, Early Western Zhou dynasty, ca. 11th-10th century BC. Estimate 50.000/70.000 €. Photo: Sotheby’s / Art Digital Studio.

Cette rare terminaison biface, début de la dynastie des Zhou occidentaux, XIe-Xe siècle avant J.-C., servait à renforcer et à décorer l’extrémité d’une barre. Les terminaisons en bronze font partie intégrante du répertoire décoratif utilisé par les Zhou pour embellir leurs chars et le harnachement des chevaux. Utilisés en temps de guerre, ces ornements étaient également des marqueurs sociaux pour la noblesse Zhou et accompagnaient souvent ses membres dans l’au-delà. Cette terminaison de la collection David David-Weill est très inhabituelle car elle représente de façon extrêmement naturaliste un visage humain au nez et aux yeux proéminents et une large bouche souriante. Ce décor est pratiquement inusité sur les récipients rituels en bronze d’époque Shang et Zhou et rarement utilisé sur des ornements de chars ou de chevaux.

Seules trois terminaisons en bronze similaires sont connues dans des collections privées et institutionnelles en Europe et aux Etats-Unis. Elles furent toutes acquises à la même époque, dans les années 1930, l’une est issue de la Collection Eumorfopoulos et est désormais conservée au British Museum à Londres (Estimation 50.000/70.000 €).

An impressive bronze taotie mask, Early Western Zhou Dynasty, ca

An impressive bronze taotie mask, Early Western Zhou Dynasty, ca. 11th century BC, Estimate 50.000/70.000 €Photo: Sotheby’s / Art Digital Studio.

Ces prodigieux masques de Taotie en bronze, début de la dynastie des Zhou occidentaux, ca. XIe siècle avant J.-C comptaient parmi les ornements protecteurs et décoratifs utilisés sur les chars et le harnachement des chevaux. Marqueurs sociaux importants dans la culture Zhou, ils accompagnaient souvent les défunts dans l’au-delà. On retrouve plusieurs exemples de masques en bronze dans la collection David David-Weill. Celui-ci est le plus imposant et le plus expressif. Moulé en plusieurs morceaux, il représente un Taotie, motif incontournable du répertoire décoratif sous les Shang et les Zhou. Il réapparait régulièrement sur les bronzes de la collection David David-Weill, notamment sur le grand récipient rituel tripode, Liding (Estimation : 50.000/70.000 €).

A very rare and important large jade notched disc, xuanji, Neolithic Period, ca 2000 BC

A very rare and important large jade notched disc, xuanji, late Neolithic Period to Shang Dynasty, ca 2000-1200 BCEstimate 80.000/120.000 €Photo: Sotheby’s / Art Digital Studio.

Ce disque cranté en jade, Epoque néolithique, ca 2000 avant J.-C, exceptionnel par sa taille, appartient à une petite catégorie de jades archaïques encore méconnus. Bien que leur forme reprenne celle des disques bi bien connus à l’ouverture centrale circulaire, les disques crantés se distinguent par les profondes entailles qui segmentent le pourtour. Les disques crantés apparaissent dès la fin de l’époque néolithique à l’est de la Chine dans la province de Shandong et à l’ouest dans celle de Shaanxi et survivent jusqu’à la fin de l’époque Shang. De rares exemples subsistent, découverts dans des tombes très importantes, démontrant la valeur intrinsèque de ces objets aux yeux de leurs propriétaires. On connait peu de disques crantés en dehors de Chine, la plupart collectés également dans les années 1930. Ils se trouvent désormais dans des musées comme le Fogg Museum à Harvard ou l’Art Institute de Chicago (Estimation 80.000/120.000 €). 

Extrêmement bien sculptée et polie, cette lame cérémonielle en jade, époque néolithique, ca 2000-1000 avant J.-C, combine la forme d’un couteau et celle d’un sceptre. Il s’agit d’une des rares lames archaïques qui tire sa forme des prototypes en pierre. Comme le grand disque cranté de la collection David David-Weill, on retrouve ce type de lames dans deux principales régions éloignées géographiquement l’une de l’autre : le Shaanxi et le Shandong où une multitude de lames de ce type furent découvertes au début des années 1920. Quelques exemples sont arrivés dans les collections occidentales peu après et sont désormais conservés dans des musées en Europe et aux Etats-Unis. Cette grande lame cérémonielle a été publiée pour la première fois par Paul Pelliot en 1925 puis acquise par David David-Weill chez le célèbre marchand C.T. Loo à Paris (Estimation : 80.000/120.000 €).

Large dark green jade disc, Bi, early Western Han period (206 BC-220 AD)

Large dark green jade disc, Bi, early Western Han period (206 BC-220 AD). Estimate 30.000/50.000 €Photo: Sotheby’s / Art Digital Studio.

Les premiers disques Bi en jade vert foncé apparurent au début de la période des Han de l’ouest, 206 av. J.-C. - 220. Malgré son aspect brut, ce bel exemple, IIe/Ie siècle avant J.-C, est très habilement sculpté d’une frise de masques à cornes entrelacés entourant des volutes facettées en relief, un décor inspiré des décors ajourés qu’on retrouvait antérieurement dans le travail du métal. On retrouve des disques arborant ce type de décor dans de nombreuses tombes de dignitaires des Han de l’Ouest, à l’intérieur et autour des sarcophages. Ce qui laisse penser que ces défunts, dans leurs linceuls de jade, devaient leur prêter des vertus protectrices. Comme d’autres disques du même type conservés désormais dans des musées, cet exemple issu de la collection David David-Weill a été acquis dans les années 1930 à l’époque où de nombreux objets similaires arrivaient sur le marché de l’art occidental (Estimation : 30.000/50.000 €).

A rare cast bronze fitting in the form of a tiger, Eastern Zhou Dynasty, Warring States period

A rare cast bronze fitting in the form of a tiger, Eastern Zhou Dynasty, Warring States period. Estimate 20.000-30.000 €. Photo: Sotheby’s / Art Digital Studio.

PARIS.- Sotheby's announced that the collection of David David-Weill will be sold in Paris on 16 December 2015. An exceptional collection of approximately 60 early Chinese works of art formed in the first half of the 20th century by David David-Weill (1871-1952) is the one of the most significant groups of early Chinese art to come to market in recent years with a variety of objects dating from the Neolithic to the early dynastic periods of Chinese history. 

David David-Weill was born in San Francisco in 1871 to a prominent family of French bankers. It was after the family returned to France in 1884 and during an extended tour of European museums that David David-Weill developed what was to become a life-long passion for the arts, encompassing among other things old master paintings, sculpture, antiquities and 18th century French furniture. He was in many ways a true visionary who began collecting Chinese art long before its aesthetics became known to a wider audience in the West. With a discerning eye for quality and rarity and with a tremendous curiosity about the objects he acquired, he formed one of the most important collections of early Chinese art in France. During his lifetime he donated many pieces to the Musee Guimet, the Louvre and the Musee des Arts Decoratifs in Paris while also supporting the acquisition of other important works of art for these museums. 

David David-Weill had a wide range of interest in the arts of China. His vast collection encompassed Song ceramics, Buddhist sculpture as well as classical paintings. Yet the focus of his Chinese collection lay on archaic jades and bronzes. He acquired many of the objects in his collection at a time when great works first appeared on the international art market. Fuelled by archaeological discoveries in China and promoted by several influential dealers, Chinese art attracted the interest of celebrated connoisseurs. In the period between the two wars, a close-knit circle of collectors, dealers and academics in Europe formed some of the most important private and museum collections of early Chinese art outside of China. A series of ground-breaking exhibitions on Chinese art in Paris and London brought together collectors and their collections. David David-Weill loaned objects from his collection around Europe and many of the archaic bronzes and jades in his collection were published and exhibited in Paris in the 1930s. Internationally, his name featured prominently alongside other celebrated collectors of early Chinese art including Adolphe Stoclet, George Eurmorfopoulos, Oscar Raphael and King Gustav Adolf of Sweden. 

Treasures of Ancient China from the David David-Weill Collection offers a glimpse into the richness of the visual and functional vocabulary of early Chinese art. It offers collectors the rare opportunity to enrich their collections with pieces of museum quality and with a highly distinguished provenance. 

Highlights of the David David-Weill Collection 

A rare large archaic bronze ritual food vessel

A rare large archaic bronze ritual food vessel. Ding. late Shang Dynasty. Anyang phase, ca. 1200 BC. Estimate: 150.000/250.000 €. Photo: Sotheby’s / Art Digital Studio.

A magnificent bronze ritual vessel, Liding Late Shang Dynasty, ca. 1200 BC, is notable for its impressive size, distinctive design and the single pictogram on the interior. It is one of three known vessels of the same size, shape and design that originally formed part of the same set. Acquired by David-Weill in 1935 from E. Gutmann, a fellow collector of archaic bronzes based in Paris, it was reputedly excavated near Anyang in Henan province, site of the ancient capital of Yinxu of the late Shang rulers (Est. :€150,000/250,000).

Rare terminaison biface, début de la dynastie des Zhou occidentaux, XIe-Xe siècle avant J

A very rare and important double side-faced staff finial, Early Western Zhou dynasty, ca. 11th-10th century BC. Estimate 50.000/70.000 €. Photo: Sotheby’s / Art Digital Studio.

A rare bi-faced bronze finial, Early Western Zhou dynasty, 11th/10th century BC, is highly unusual as it is decorated with a naturalistically modelled human face on one side. It is one of only four similarly decorated finials known in public and private collections in Europe and the US that were collected at the same time in the 1930s (Est.: € 50,000/70,000).  

An impressive bronze taotie mask, Early Western Zhou Dynasty, ca

An impressive bronze taotie mask, Early Western Zhou Dynasty, ca. 11th century BC, Estimate 50.000/70.000 €Photo: Sotheby’s / Art Digital Studio.

An impressive Bronze masks such as this impressive example, Early Western Zhou Dynasty, ca. 11th century BC, is one of several bronze masks in the David-Weill collection. It is also the largest and most expressive (Est.: € 50,000/70,000)  

A very rare and important large jade notched disc, xuanji, late Neolithic Period to Shang Dynasty, ca 2000-1200 BC

A very rare and important large jade notched disc, xuanji, late Neolithic Period to Shang Dynasty, ca 2000-1200 BCEstimate 80.000/120.000 €. Photo: Sotheby’s / Art Digital Studio.

An exceptionally large jade disc, Xuanji, Neolithic Period, ca 2000 BC, belongs to a small and still little understood category of early jades. Few jade notched discs are known outside of China. Most of these examples were collected in the west as early as the 1930s and are now held in museum collections such as in the Fogg Museum in Harvard or the Art Institute in Chicago (Est.: € 80,000/120,000).

 

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