La vente Pierre-Yves le Diberder comprend environ 300 lots, pour une estimation totale avoisinant les 1,5 millions d’euros.

PARIS.- Jeudi 13 et vendredi 14 octobre 2016, Pierre Bergé & associés et Christie’s disperseront ensemble la collection Pierre-Yves Le Diberder à Drouot, en salles 5 et 6. Des antiquités à l’art d’Asie, des dessins et tableaux anciens à l’art contemporain et du mobilier aux objets d’art au design, la vente comprend environ 300 lots, pour une estimation totale avoisinant les 1,5 millions d’euros.

Raymond de Nicolay, commissaire-priseur, Pierre Bergé & Associés, François de Ricqlès, président de Christie’s France et Lionel Gosset, directeur des collections Christie’s France: « Depuis le succès de l’association de nos deux maisons en 2009 lors de la vente de la Collection Yves Saint Laurent - Pierre Bergé, l’occasion de partager connaissances et expertise ne s’était pas présentée. Nous sommes très heureux de travailler à nouveau ensemble autour de la collection réunie par Pierre- Yves Le Diberder. Nous nous réjouissons de pouvoir rendre hommage à ce collectionneur éclectique et talentueux, à l’hôtel des ventes de Drouot ».

Quand Pierre-Yves Le Diberder aménage son appartement du rez-de-chaussée avenue Foch vers 1973-74, il trouve en la personne de Jean-Paul Faye un décorateur qui partage son goût pour l’art. Perfectionniste, très porté sur les matières riches et les couleurs opulentes, Faye choyait lui aussi les vertus de l’accumulation et de l’éclectisme. Les qualités requises d’un grand décorateur à l’époque étaient, outre une conversation cultivée et une connaissance passionnée des objets de collection, d’être capable de créer des intérieurs durables et non pas des décors de théâtre qui se photographient bien mais se démodent en trois ans. La science des volumes et des matériaux nobles n’était pas moins importante que la familiarité avec les marqueteries de marbre et la parfaite connaissance des dessous et subtilités de la passementerie. La collaboration entre Faye et Le Diberder dura ainsi plus d’une dizaine d’années, pendant lesquelles les deux hommes se téléphonaient constamment pour se signaler telle ou telle dernière trouvaille rive gauche ou aux Puces. Les week-ends se passaient à chiner, le samedi chez les antiquaires, le dimanche aux Puces de Clignancourt et à feuilleter assidûment les catalogues de vente aux enchères.

Le résultat est un ensemble de goût XIXe siècle, où les époques Restauration et Louis-Philippe dominent, avec leurs acajous, leurs aquarelles exotiques et objets néo-gothiques. Peu à peu, la collection consacre plus de place aux styles Louis-Philippe et second Empire avec des capitons et riches étoffes. Les sièges d’acajou un peu austères du début, firent place peu à peu à de confortables sofas Napoléon III destinés aux contemporaines de la Castiglione et de la Traviata.

Parmi les lots phares de la collection, retenons un Torse de Bacchus Éphèbe d’époque romaine, estimé €15.000-20.000. Exécutés quelques 600 ans plus tard, cinq paysages de ruines antiques dessinés par Louis François Cassas sont estimés de €15.000-20.000 à €40.000-60.000, et un très beau Portrait de cavalier et ses chiens d’Alfred de Dreux, estimé €80.000- 100.000, compte parmi les peintures anciennes les plus importantes de la collection.

La vente rassemble également des œuvres exécutées par quelques grands noms des XVIIIe et XIXe siècles. Ainsi, citons un meuble à hauteur d’appui Louis XVI par Jean-François Leleu (€15.000-20.000) ainsi qu’un autre d’époque Louis XVI, portant l’estampille de Jean-Henri Riesener (€20.000- 30.000), un fauteuil d’époque Consulat estampillé de Jacob Frères Rue Meslée (€10.000-15.000), ou encore un lustre de la fin de l’époque Empire attribué à Thomire (€30.000- 50.000). Parmi les objets décoratifs, une paire de plaques italiennes en scagliole représentant des perroquets, datant du XVIIe ou du XVIIIe siècle, est estimée €20.000-30.000.

Enfin, la facette la plus moderne de la collection est notamment illustré par une feuille de Fernando Botero (né en 1932), estimée €30.000-40.000 ainsi que par un portrait de Man Ray par Andy Warhol (1928-1987) estimé €80.000- 120.000.

PARIS.- On the upcoming Thursday 13 and Friday 14 October 2016, Pierre Bergé & associés in association with Christie’s, will offer the collection of Pierre-Yves Le Diberder at Drouot, in salerooms n°5 and n°6. From antiquities to Asian arts, from old master drawings and paintings to post-war and contemporary art and from decorative arts to design, the sale will comprise approximately 300 lots, estimated €1.5M euros in total. 

Raymond de Nicolay, Auctionneer, Pierre Bergé & Associés, François de Ricqlès, President of Christie’s France and Lionel Gosset, Head of the Collections department Christie’s France: “Since the successful association of our auction houses in 2009 for the Collection Yves Saint Laurent – Pierre Bergé sale, there had not been any other occasion to share knowledge and expertise. We are very happy to be working together again to the success of this superb collection assembled by Pierre-Yves Le Diberder and to pay tribute to this talented and eclectic connoisseur”. 

In 1973-74, when Pierre-Yves Le Diberder moved in his apartment located on the prestigious avenue Foch in Paris, he found himself sharing his great passion for art with Jean-Paul Faye, a well-known decorator. Faye was a perfectionist, very fond of precious materials and luxuriant colors; he also cherished the virtues of accumulation and eclecticism. Apart from cultivated conversation and passionate knowledge in collecting, the skills required from a great decorator at the time encompassed the ability to create lasting interiors, as opposed to theatre sets that inspired nice photographs but went out of fashion three years later. The science of volumes and of noble materials was as important as the perfect knowledge of trimmings. Faye and Le Diberder worked together for over ten years, and called each other every day to share their latest findings on the left bank or at the flea market. Weekends were dedicated to striding along galleries on Saturdays, at the Clignancourt flea market on Sundays, and to keenly flip through auction catalogues. 

The result was a collection of 19th century taste, where the Restauration and Louis-Philippe styles prevailed, with mahogany, exotic watercolors and Neo-Gothic pieces. Gradually, the collection devoted more room to the LouisPhilippe and Second Empire styles with their comfortable paddings and rich fabrics. The mahogany chairs, a bit austere from the early stages of the collection, made room to comfortable Napoleon III sofas, intended to contemporaries of the Castiglione and the Traviata. 

Highlights of the collection include a Roman marble torso of Bacchus Ephebe, estimated between 15,000 and 20,000 euros. From 600 years later, five landscapes of antique ruins drawn by Louis François Cassas are estimated from €15,000-20,000 up to €40,000-60,000, and an impressive portrait of a Horserider and his dogs by Alfred de Dreux (€80,000-120,000) counts among the most important old master paintings of the collection. 

The sale also features works by some of the greatest names of the 18th and 19th centuries’ decoration, as illustrated by a Louis XVI meuble-à-hauteur-d’appui by Jean-François Leleu (€15,000-20,000) and another one stamped by Jean-Henri Riesener (€20,000-30,000), a Consulat armchair stamped by Jacob Frères Rue Meslée (€10,000-15,000) and a late Empire chandelier attributed to Thomire (€30,000-50,000). As part of the decorative artworks, a 17th or 18th century Italian pair of scagliole plaques depicting parrots is estimated between €20,000 and €30,000. 

Finally, the modern aspect of the collection is notably highlighted by a drawing by Fernando Botero (born in 1932) estimated at €30,000-40,000 and by a portrait of Man Ray by Andy Warhol (1928-1987) estimated at €80,000-120,000.